De Huancayo à Ayacucho

Enfin Karel n'a plus eu besoin de sa piqure quotidienne et nous avons pu partir à vélo !

Nous prenons la même route que l'année dernière et ça nous fait tout drôle de revoir des lieux découverts l'été dernier ! On reconnaît au passage quelques photos ... Après quelques heures on arrive chez les paysans rencontrés il y a un an. Les retrouvailles sont un peu timides mais au fil des heures l'ambiance se détend, nous rions et passons une agréable soirée. Ils nous aident à monter la tente en rigolant tout en ayant peur de la toucher. Lorsqu'enfin elle est montée ils s'y enferment à tour de rôle pour la tester en riant aux éclats. Puis c'est le tour des vélos : séance photo devant les bicyclettes et tour du village ... Nous partageons le repas, cette année encore nous nous trompons de sauce pour les pâtes : nous versons un paquet de piment dans la casserole !!

Nous quittons la sympathique famille Flores après un petit déjeuner avec les parents et quelques airs de guitare. Ca a été un plaisir de les revoir. Nous reprenons la route direction Mariscal Carceres en espérant que les retrouvailles avec Emma seront tout aussi heureuses. La route passe bien, à midi nous nous arrêtons à Izcuchaca, un petit Nyons. Nous repartons rapidement pour ne pas arriver trop tard. La route goudronnée s'arrête à la sortie de la ville : nous entamons la piste et, oh! surprise, la route a été tassée : nous avançons à vive allure. Nous atteignons Mariscal rapidement mais à notre grande déception Emma n'est pas là, sa soeur nous apprend qu'elle travaille maintenant dans une ville à deux heures de route et qu'elle ne rentre que le week end. En revanche Dantes, son mari, travaille à Mantacra, à 20km sur la route que nous comptons prendre à vélo : nous décidons de continuer pour le rejoindre. Nous le retrouvons en train de jouer au foot, il nous propose de passer la soirée avec des amis instits. Nous discutons du Pérou et de le France, de l'économie et de musique. Tout comme en France le gouvernement souhaite une privatisation de l'école publique au grand damn des enseignants. C'est une soirée riche en échanges.

Avant de repartir Dantes nous demande de venir présenter notre voyage et notre pays à ses élèves. Nous acceptons et nous voilà devant une centaine d'enfants en uniformes dans la salle informatique en train de chanter du Brassens à la guitare et d'expliquer comment on vit en France, photos à l'appui. Nous terminons notre présentation en leur apprenant à chanter "vent frais, vent du matin ..." - pas facile ! - et à jouer au mime. Karel commence en mimant un charpentier, gros éclats de rire dans la salle ! Heureusement un élève finit par trouver de quel métier il s'agit ! Lorsque nous repartons il est 10h et il fait déjà très chaud. Nous sentons la fatigue des jours précédents, l'état de la piste se déterriore : elle devient de plus en plus sableuse. Nous décidons de nous arrêter dans un petit village pour la nuit : nous avons un jardin et une maison abandonnée pour nous.

La journée du lendemain est assez rude, une longue montée de piste en plein caniar nous épuise. Les paysages sont magnifiques mais nous avons du mal à les apprécier pleinement. Nous nous arrêtons à la Esmeralda alors qu'il n'est qu'une heure. Nous trouvons une chambre sommaire où nous pouvons enfin nous reposer. Karel a terriblement mal au dos à cause des chocs de la piste et Emilie est épuisée : nous décidons de terminer en bus les 50 km jusqu'à Huanta d'où nous pourrons retrouver une route goudronnée. Coïncidence : alors que nous sortons déjeuner, nous croisons un couple de cyclorandonneurs suisses en train de pousser leurs vélos : ils sont eux aussi à bout de forces et ont décidé de prendre un car aujourd'hui. Un chauffeur de taxi se propose : il imagine pouvoir empiler les quatre bicyclettes sur son toit. Nous sommes un peu perplexe ... Dès le premier vélo il abondonne l'idée et nous suggère d'aller prendre un camion 5 km plus bas.

Nous nous arrêtons à Huanta trois jours le temps de nous reposer. Nous avons la chance de trouver un hôtel particulièrement agréable avec un jardin ombragé et frais où nous pouvons nettoyer nos vélos de la poussière de la piste, faire quelques réparations et bouquiner de longues heures. Les deux suisses, Nathalie et Yves, se sont également arrêtés. Nous passons ces quelques jours avec eux et faisons plus ample connaissance. Nous repartons à vélo pour Ayacucho bien reposés. La route est agréable et les montées passent vraiment bien. Nous retrouvons agréablement la ville d'Ayacucho : l'ambiance est détendue et l'architecture bien conservée. D'après les guides c'est une des villes les plus préservées du Pérou.

Album photos : http://picasaweb.google.com/odyssees2009/DeHuancayoAAyacucho?authkey=Gv1sRgCNfLnsHC7e6vRA#

Comments

[barth]

come dirait nath ca fait rever des beaux poster ! oui oui jolie voyage

[riric]

Yop yop les ptis loups ')

Ca fais plaisir de voir que vous perdez pas votre temps!
Moi qui me demandais où acheter ma maison, vous me donnez des idées ')
Chouettes photos et joli parcours, vous avez ma benediction pour continuer^^, allez, pleins de bisous et profitez bien!
Riric

[clodette]

Hey les amis
J'ai acheté un billet d'avion
j'arrive et abandonne la vie française
un vélo un sac à dos
et c'est parti......

Merci pour les photos c'est magique, magnifique bref on rêve...

[CiO]

... qu'ils sont petits les gens la-bas, Lili a l'air d'une geante a cote. C'est pour dire.

Continuez de bien profiter en tous cas, et je suis fier de vous cette annee car vos velos ont l'air de servir plus que l'an dernier. Par contre je n'ai pas encore apercu de photo au niveau de celle avec la chaussette a pingouin. Mais les photos sont toujours aussi bien cela dit.

[aldric]

alors comme ça même à des milliers de kilomètre de france on peut pas s'empêcher d'aller faire les malins dans une école...
lamentable!!!

bon a par ça , ça a l'air de rouler pour vous. nous c'est la fin des vacances, il va falloir bientôt y retourner.

aller à bientôt et profitez bien de ces petits hommes et femmes.