La Patagonie vue du ciel
Un dernier petit post, un "bonus" de notre périple Patagonien.
Lors de notre retour en avion nous avons eu la chance, entre Punta Arenas et Santiago, de survoler notre chemin parcouru sur Terre. On a eu le plaisir de voir sous un autre angle le parc Torres del Paine, le glacier Perito Moreno ou encore le Fitz Roy. On se rend mieux compte de là-haut de toute l'étendu du Campo de Hielo Sur (immense champs de glace d'où proviennent de nombreux glaciers dont le Perito Moreno)...
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Torres del Paine - la vallée des français
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Torres del Paine - Las torres
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Torres del Paine
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Torres del Paine
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El Campo de Hielo Sur (le champs de glace sud), au loin le Perito Moreno
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Le Perito Moreno
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Perito Moreno
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Le Perito Moreno
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Le Fitz Roy sur le Campo de Hielo Sur
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Le lago O'Higgins
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La Carretera Austral
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Le volcan Osorno, région des lacs côté chilien.
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Album photo:http://picasaweb.google.com/odyssees2009/LaPatagonieVueDuCiel?authkey=Gv1sRgCMGHy7qu8I-XBw#
Ushuaia, fin del mondo, fin del viaje
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A BIENTÔT !
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Album Photo : http://picasaweb.google.com/odyssees2009/Ushuaia?authkey=Gv1sRgCO6UjJbvio7V9gE#
Torres del Paine
Nous avons marché 5 jours dans le parc national Torres del Paine. Les paysages y sont superbes mais les sentiers un peu trop fréquentés à notre goût ce qui enlève un peu de magie à la marche. Le glacier Grey, la vallée des français et les célèbres torres (tours) sont les attractions phares du parc. Belle surprise: nous avons vu des condors de très près ce qui est plutôt rare.
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Les Cornes
Le glacier Grey
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La vallée des français
La vallée des français
Un morceau de glacier qui se détache
La vallée des français
Pierre
La vallée des français
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Un renard confortablement installé
Le voilà qui arrive
Le condor dans toute sa splendeur
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Les Torres
Les Torres
Album photo:http://picasaweb.google.com/odyssees2009/TorresDelPaine?authkey=Gv1sRgCOui7JixqbWbqwE#
Le Fitz Roy et le Perito Moreno
Nous partons d'El Chalten, la capitale de l'escalade et de la randonnée en Argentine oú tronent les célebres Fitz Roy et Cerro Torre. Ces deux montagnes sont apparemment considérées comme les plus difficiles a escalader au monde de part leurs parois granitiques et les conditions climatiques souvent extremes. En effet le temps ici change souvent et tres rapidement. Notre randonnée de trois jours s'est d'ailleurs transformée en une journée et demi a cause du mauvais temps.
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Le Cerro Torre
Le Cerro Torre
Le Fitz Roy
Le Fitz Roy
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Apres un joyeux réveillon de noël en compagnie de Sabine, Pierre ainsi que Virginie et Pierre, deux autres francais rencontrés a El Chalten, nous voici a El Calafate pour voir l'immense glacier Perito Moreno. Il est long de 30 km, large de 5 km et haut de 170 m dont 60 sont émergés. Il est un des rares glacier a ne pas etre en régression. Constamment des blocs de glace se détachent du front provoquant des bruits fracassants.
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Album photo:http://picasaweb.google.com/odyssees2009/LeFitzRoyEtLePeritoMoreno?authkey=Gv1sRgCP310MSet9PN2gE#
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La Carretera australe suite et fin - De Coyhaique à Villa O'Higgins
Il y a des personnes comme ça que l’on rencontre tout au long d’un trajet : Koen en fait partie. Nous le retrouverons tout au long de la route jusqu’à El Chalten . Lors d’une après-midi de détente au bord du magnifique lac Général Carrera, dans la petite bourgade de Puerto tranquilo, Koen apparaît soudainement avec son grand sac à dos. Il revient d’une randonnée désastreuse gâchée par le mauvais temps. Nous aussi nous l’avons subi ces derniers jours à vélo, frigorifiés par un vent violent et glacial. Le thermomètre affichait 0° le soir. C'est dans ces moments que vient l’envie de prendre un bus pour retrouver la chaleur estivale du nord argentin.
Heureusement le temps change radicalement en l’espace d’une journée : l’été est là ! Les nuages ont laissés place à un ciel bleu azur et il fait chaud. Nous profitons maintenant pleinement des fabuleux paysages de cette carretera australe. Nous partons avec Koen et Mathilde (que nous avons retrouvé à Puerto Tranquilo) faire un tour du lac en bateau et observer de curieuses formations géologiques qu’ils appellent ici « la cathédrale de marbre ». Nous campons ensemble le soir dans le plus beau camping de notre voyage, un charmant endroit niché dans une crique du lac. Nous y rencontrons Xavier et Francesca, 2 suisses à vélo que nous retrouverons par la suite. C’est avec Mathilde que nous gagnons Cochrane, la dernière ville de la route. Elle y retrouve son groupe du CCI et nous notre très cher Koen avec qui nous bavardons un moment.
Maintenant, plus on va vers le sud, plus la piste devient déserte. Nous filons à travers ces immenses vallées que l’homme ne semble jamais avoir domestiquées en appréciant pleinement cette nature sauvage qui confère à la carretera australe un caractère unique. Peut-être plus pour longtemps car il est prévu que la route soit goudronnée d’ici une dizaine années.
C’est en nous enfonçant dans les fins fonds de cette route que nous tombons sur un petit bijou du Chili, le pittoresque village de Caleta Tortel. Il est construit sur les pentes d’un fjord, toutes les maisons sont reliées entre elles par des passerelles de bois, on en compte des centaines. Nous sommes surpris par l’originalité de ces constructions et, sous le charme, décidons de nous reposer dans ce petit paradis. Nous y retrouvons bien sûr Koen ainsi que Xavier et Francesca.
C’est ce genre de trouvaille qui donne au voyage ses petits plus, parfois ce sont d’autres surprises. Un soir nous nous arrêtons dans un camping à la ferme tenu par un couple très sympathique. Appercevant quelques chevaux, Emilie en parle tout de suite avec le mari. Passionné, ce dernier lui propose immédiatement d'en monter un. Elle est aux anges. Quant à l'homme il est ravi de faire partager sa passion.
Avant de rejoindre Villa O’Higgins, fin de la route, nous prenons le bac à Puerto Yungay . De l’autre côté de la rive nous avons l’impression d’être seuls au monde. Plus une voiture ne passe et les rares habitations en bord de route semblent être abandonnées. C’est dans d’incroyables paysages où l’eau semble jaillir de tous les côtés que nous parcourons les derniers kilomètres de la route et atteignons les 3000 du voyage. Pas besoin de dire qui nous retrouvons à Villa O’Higgins où nous passons 3 jours en attendant le bateau qui permet de traverser le lac et de gagner l’Argentine par un sentiers forestier semé d’embûches. Nous y faisons la connaissance de Sabine et Pierre, 2 français à pied partis 7 mois à travers les Andes. Nous retrouvons également de nombreux cyclistes rencontrés auparavant. Tous le monde à rendez-vous ici car il n’y a que 2 bateaux par semaine.
La traversée vers l’Argentine a été plus facile que prévue car nous avons pu louer avec les autres cyclistes des chevaux qui portaient nos sacoches. Du coup les 24 km de sentier furent une après-midi de VTT plutôt agréable. La descente sur le lago del desierto et le fameux Fitz Roy fut un moment magique. C’est dans ce cadre idyllique que nous avons tous campé avant de prendre un nouveau bateau et de parcourir les 37 derniers kilomètres qui nous séparent El Chalten, la capitale de la randonnée. Ca y est, le vélo est terminé ! Nous descendrons maintenant en bus et bateau vers Ushuaïa en nous arrêtant marcher dans les célèbres parcs nationaux Los glaciares et Torres del Paines.
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Album photo: http://picasaweb.google.com/odyssees2009/CarreteraAustraleDeCoyhaiqueAVillaOHiggins?authkey=Gv1sRgCJWJoc3agYvylwE#
La Carretera australe continue
La carretera australe - De Futaleufu à Coyhaique
Incroyable, il fait beau ! C'est un temps idéal pour partir à l'assaut de la fameuse carretera austral. Les paysages sont magnifiques et incroyablement sauvages, dans les champs nous voyons des chevaux superbes, nous pédalons en plein rêve ... mais c'était trop beau pour être vrai, en quelques secondes le temps change et il se met à pleuvoir ! En toute hâte nous trouvons un abri pour enfiler nos vêtements de pluie - dont les sacs plastiques du supermarché 'la anonyma' pour protéger les chaussures, économiques et extrêmenent efficaces mais pas très mode. Mais après 2km, le soleil réapparaît à nouveau ! C'est ça la Patagonie : dans la même journée le temps change continuellement. Après un grand soleil il peut se mettre subitement à pleuvoir et puis après quelques minutes de pluie le soleil brille à nouveau, ou bien il neige, ou il vente ! On passe la journée à changer de garde robe.
Malgré la rudesse du climat, pédaler en patagonie vers la Terre de Feu est un rêve partagé par beaucoup de cyclorandonneurs, nous ne sommes donc pas les seuls à pédaler sur la carretera austral vers le 'bout du monde'. Nous croisons Lars, un hollandais qui transporte sur son vélo tout un attirail héteroclite qui nous séduit ou nous fait sourire : chaise pliante, plaques d'immatriculations, bâton de bois, outre de vin, bière en canette, légumes et fruits frais ... nous bivouaquons une nuit avec lui mais, solitaire, il repart le lendemain. Le jour suivant, nous sommes rattrapés par un groupe de neuf français. Parmi eux nous avons la surprise et le plaisir de retrouver Philippe et Corinne déjà rencontrés à Uyuni en Bolivie. Nous passons avec eux deux jours très sympathiques ponctués de soirées chaleureuses devant de gargantuesques plats de pâtes. Nous apprécions ensemble d'avoir fait de notre quotidien cette vie nomade où chaque jour apporte son nouveau lot de surprises.
Peu après Futaleufu, Pieter nous quitte. Ca nous fait tout drôle de le voir partir après ces 15 jours mais il a beaucoup moins de temps que nous et un réel désir d'aller jusqu'au bout de la route, à Villa O'Higging. Nous le retrouverons quelques jours plus tard à Coyhaique où tous les cyclistes font étape pour un ou plusieurs jours de repos avant de repartir vers le sud. Nous y rencontrons également Judy et Peter d'Australie. Ils ont eux aussi beaucoup voyagé à vélo à travers le monde, notamment en Amérique du sud il y a 15 ans. Ils nous parlent des changements qu'ils ont observés et nous donnent tout un tas de conseils bien utiles pour la poursuite de notre voyage. Enfin nous recroisons Koen, que nous avions rencontré en Argentine et qui voyage en stop. C'est l'occasion d'une nouvelle soirée autour d'un saumon, quelques bouteilles et un gâteau d'anniversaire pour les 30 ans de Koen.
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Album photo: http://picasaweb.google.com/odyssees2009/LaCarreteraAustraleDeFutaleufuACoyhaique?authkey=Gv1sRgCJSH-67Js_rq1QE#
De Bariloche à la frontière chilienne
C'est reparti pour une nouvelle étape à vélo ...
Nous sommes accompagnés de Pieter que le genoux fait encore un peu souffrir. Il est heureux de pouvoir se joindre à nous, notre rythme plus tranquille l'obligeant à modérer sa vitesse et la longueur de ses étapes, lui permettant ainsi de poursuivre son voyage à vélo qu'il croyait terminé. Nous-mêmes sommes trés heureux de sa compagnie : Pieter ne manquant pas d'humour, pendant ces quelques jours tous les prétextes sont bons pour de franches rigolades ! Nous ne manquons pas une occasion de rigoler de la bêtise des belges et de la saleté des français. Notre trio intrigue une femme d'El Bolson : Pieter paraissant très jeune elle nous demande s'il est notre fils ! Sa candeur nous fait rire.
Malgré les prévisions météorologiques le temps est au beau et nous avons le vent dans le dos. Nous franchissons les 2000 km remplis d'allégresse ! Nous sommes subjugués par la beauté des paysages, des lacs bleus émeraudes, des montagnes boisées de sapins qui plongent dans les torrents ...
Le vélo c'est aussi l'occasion de rencontres inattendues grâce au camping sauvage ou chez l'habitant. Nous avons ainsi passé une nuit dans la communauté Mapuche Santa Rosa où un panneau devant la maison annonçait fièrement "Terre Mapuche récupérée". Rosa et Atilio sont descendants du peuple originaire de Patagonie, les Mapuches. En 1997, l'entreprise Benetton a acheté 900 000 hectares de terre en Patagonie, chassant les populations locales de la terre de leurs ancêtres. Est-ce un hasard, ces terres seraient riches en eau potable, pétrole et or ? Cette famille se bat aujourd'hui pour la reconnaissance de leurs droits et de la culture Mapuche dans l'indifférence nationnale et internationnale la plus totale. L'échange est extrèmement intéressant et nous regrettons sincèrement que notre niveau d'espagnol ne nous permette pas de mieux les comprendre et de leur exprimer notre soutien. (Pour ceux qui maîtriseraient mieux que nous l'espagnol Atilio et Rosa tiennent un site sur lequel leur lutte contre Benetton est expliquée : http://www.santarosarecuperada.com.ar/index.html).
Sur la route nous ne sommes pas toujours seuls. Chez Atilio et Rosa nous avons rencontré Damian, un argentin, parti à vélo visiter son immense pays. Nous sommes maintenant quatre sur la route, nos vélos chargés occupants la chaussée. Les voitures nous dépassent en saluant amicalement et le vent, toujours dans le dos, nous donne des ailes ... tant et si bien que Damian chute à plus de 40 km/h. Heureusement il n'est pas blessé mais sa roue arrière est voilée et sa charette cassée. Un pick-up l'amène jusqu'à la ville voisine ou il pourra faire réparer son vélo. Nous-même n'irons pas beaucoup plus loin : pendant la pause déjeuner le vent a tourné et nous l'avons maintenant de coté, nous pouvons à peine avancer et de violentes rafales nous projettent au milieu de la route. Cela devient dangereux, nous entassons les trois bicyclettes et les 13 sacoches dans un pick-up et terminons l'étape en voiture.
Dernière journée de vélo avant le Chili. Le beau temps n'est décidemment plus au rendez-vous et nous finissons les 30 derniers kilométres sous une forte pluie. La route n'est plus asphaltée et les habitations se font rares, nous avons une impression de nature sauvage et perdue qui nous séduit. Et après des kilométres sous la pluie sans croiser âme qui vive la maisonnette de la douane apparaît au détour d'un virage. Un douanier sourcille en entendant que Pieter est belge et entreprend de fouiller le contenu de nos 10 sacoches et 3 sacs à dos, il fait froid et nous sommes trempés, aprés cet épisode nous ne nous réchaufferons plus. Heureusement à partir de la frontière la route est de nouveau asphaltée et la ville de Futaleufu n'est qu'à 10 km. Nous appercevons les premières maisons, nous sentons déjà la bonne odeur du feu de cheminée qui réchauffe les foyers ... malheureusement Karel crève ! Et il pleut toujours autant ! Heureusement nous pouvons nous abriter sous un abri-bus le temps de changer la chambre à air et nous arrivons bien vite à la ville où nous louons une cabaña avec une immense cheminée !
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Album photo: http://picasaweb.google.com/odyssees2009/DeBarilocheALaFrontiereChilienne?authkey=Gv1sRgCNmBkvvj8MntOA#